𝕘𝕣𝕠𝕦𝕟𝕕 𝕚𝕤 𝕥𝕙𝕖 𝕓𝕠𝕥𝕥𝕠𝕞 𝕠𝕗 𝕒𝕟𝕪𝕥𝕙𝕚𝕟𝕘 // 𝕝𝕖 𝕤𝕠 𝕖𝕤𝕥 𝕝𝕖 𝕗𝕠𝕟𝕕𝕤 𝕕𝕖 𝕥𝕠𝕦𝕤
at L’écart, Rouyn Noranda, QC
2025


Ground is the bottom of anything – Le sol est le fond de tout prend comme point de départ la notion de boucle élémentaire, en examinant les récits géologiques, historiques et personnels pour retracer l’héritage des éléments extraits du sol et, finalement, ceux qui y retournent. La toxicité et la contamination ne sont pas perceptibles d’emblées ; ces formes de violence environnementale, qui se produisent plus lentement, sont souvent invisibles et acquittées par la justice. Ces enjeux obsédants requièrent de nouvelles façons de penser pour qu’elles soient remarquées.
L’imagination humaine – et par extension l’art – peut-elle être utile pour réfléchir des futurs alternatifs et d’autres manières d’être au monde ?
Dans une installation pluridisciplinaire où des fontaines anamorphiques annoncent un avenir aquatique, des visages de glace font écho au mythe de Narcisse et des gargouilles de céramique évoquent la chaîne radioactive de l’uranium, des réflexions sur la crise écologique et la violence environnementale émergent.
Ces dernières années, ses recherches se sont concentrées sur la dangerosité des résidus nucléaires, le deuil, la hantise permanente du militarisme et la violence imposée à la nature – la perceptible comme l’imperceptible. Le travail de l’artiste entremêle politique et poésie, réfléchissant à l’impact de la brutalité des systèmes de pouvoir et de domination sur l’environnement.
Texte de Janie Lapierre